Mémoires du chanvre français

Alexis Chanebau, auteur de l’encyclopédie « Le chanvre, du rêve aux mille utilités », publie ce nouveau recueil incroyable de traditions perdues, véritable guide touristique, historique et patrimonial inédit, afin que ne soit jamais oublié tout ce que cette simple plante a pu apporter à nos dévoués ancêtres de France.

Les preuves de sa culture sont omniprésentes, de la caverne néolithique de l’Adaouste (Bouches-du Rhône), en passant par les sépultures gauloises de Cébazat (Auvergne), la Canebière de Marseille, les milliers de lieux-dits « Chènevière » (lieu planté de chanvre) ou toutes les « Rue de la Corderie » : « Les cordes de chanvre sont les seules qui se fabriquent dans les corderies. » (Diderot, Dictionnaire raisonné des sciences, Vol. 4, p. 215, 1772).

Le chanvre a ainsi grandement participé à la construction du pays, constituant le canevas (du hollandais canvas, signifiant « chanvre ») de productions essentielles : cordes et voiles de marine, vêtements, sacs, draps, trames de tapis, toiles de tente, papier, bibles, cartes maritimes, langes de bébés, linceuls, etc.

Incontournable, le chanvre (cannabis sativa) fut une des plantes les plus cultivées en France jusqu’à l’arrivée de l’ère industrielle vers 1850, précédant sa prohibition mondiale en 1961. En 1812, on en cultivait deux fois plus que le lin, et le chanvre se plaçait devant le bois en valeur de production nationale. Saviez-vous que l’opéra de Clermont-Ferrand a été conçu en 1891 à partir d’une ancienne Halle au Chanvre, que du Moyen Âge à la révolution française, la dîme du chanvre était destinée au clergé ?

Aujourd’hui, les exceptionnelles qualités écologiques de cette plante « à tout faire » sont scientifiquement reconnues, offrant des solutions alternatives aux pesticides, à la pollution, à la malnutrition, la déforestation, la désertification des campagnes, etc.
Le chanvre, héros de notre passé, s’avèrerait donc, au final, une des vraies ressources providentielles de notre avenir…